Au cours des dix dernières années, la méthode agile s’est imposée de façon croissance dans toutes les entreprises, notamment celles spécialisées dans l’édition de logiciels. Néanmoins, avec le recul, de nombreuses tensions émergent entre les ayatollahs du Manifeste Agile et ses détracteurs. Certains allant même jusqu’à la présenter comme un cancer pour l’industrie. Loin de tels extrêmes, Jean-Yves Devaux, Directeur de Projets chez IT-Development (ITD), rappelle que, comme tout chose, il faut savoir en tirer le meilleur. Un juste équilibre qu’ITD a su trouver en adoptant des usages très efficaces. Ainsi, son équipe CORE full agile partage quotidiennement ses bonnes pratiques avec le département Services. Celui-ci développant alors une agilité revisitée, pour garantir un résultat « gagnant-gagnant ».

Oui, la méthode agile peut s’avérer vertueuse…

Héritée du monde des start-ups, l’agilité est particulièrement appréciée par l’univers de l’IT. Plus flexible, elle garantit une mise sur le marché plus rapide ainsi qu’une qualité optimale. Elle renforce la relation client et les interactions entre les équipes grâce à une cadence de communication plus soutenue. En bref, elle colle parfaitement à l’état d’esprit des nouvelles générations et balaye les lourdeurs des anciens modèles. Chez ITD, l’agilité a été 100 % adoptée par l’équipe CORE. Parmi tous ses sous-modèles, le choix s’est porté sur la méthodologie scrum. Son fonctionnement repose sur 3 piliers : la transparence, l’inspection et l’adaptation. Développé selon une itération de temps (appelée « sprints »), le produit est soumis à plusieurs révisions. De la sorte, le cycle repose sur une équipe stable, une fréquence de production régulièrement, de nombreux rituels de développement et des bilans constants avec le client. Car ici, on favorise l’approche client. On retrouve une plus grande proximité et une amélioration continue. Concrètement, en rapprochant les échanges, les développeurs peuvent modifier la direction d’un projet au fur et à mesure de son avancement. Quant au client, il retrouve une place centrale. Avec la méthode scrum, le produit final a déjà subi de nombreuses modifications et est donc bien plus qualitatif.

… mais, le nerf de la guerre reste le périmètre d’actions !

L’agilité pure repose sur la capacité de production plus que sur le nombre de jours travaillés. Certes, cette méthode est viable pour les développeurs informatiques. Cependant, cela est bien plus compliqué pour un service business. Chez ITD, les équipes Services ont donc pris le meilleur de cette pratique. En s’appuyant sur une agilité au forfait, elles maîtrisent le périmètre d’actions. Elles poussent des fonctionnalités en continu. Et, en bénéficiant d’un expert dédié, elles assurent une qualité optimale. En parallèle, elles utilisent des outils collaboratifs pour garantir plus de proximité avec le client. Contrairement à l’habituel cycle en V, cette méthode impose un grand nombre de process. Elle nécessite la mise en place d’une roadmap dès le début du projet pour ne pas se laisser dépasser par d’éventuels surcoûts (côté client comme en interne). Car, pour rester cohérent entre le temps passé et celui payé, il est impératif de convenir conjointement et dès le départ, d’une politique « gagnant-gagnant ». En résumé, la méthodologie agile/scrum s’avère vertueuse mais elle doit être appliquée avec précaution. En effet, là où les méthodes traditionnelles imposent un rendu final approximatif et irrévocable, l’agilité offre plus de flexibilité et de performance. Toutefois, elle peut rapidement devenir contre-productive et peu rentable si elle n’est pas parfaitement maîtrisée et cadrée.