Ces dernières semaines, une image symbolisant l’IA a beaucoup circulé sur LinkedIn. Un mouton suit une pancarte « IA »… et tous les autres suivent. Cette illustration en dit long : aujourd’hui, l’intelligence artificielle est partout. À tel point qu’elle en devient un effet de mode.
Mais est-ce que ça va durer ? On espère que non. Car ce n’est pas la première fois qu’on assiste à une telle vague d’engouement. Et comme souvent, l’essentiel se perd en chemin.

Quelle place pour l’IA chez ITD ?

Chez IT-Development, nous sommes convaincus que l’IA est un levier formidable, à condition d’être bien utilisée. Lorsqu’elle est maîtrisée, elle amplifie la connaissance et décuple la performance. Mais elle ne fait pas tout. Et surtout, elle ne remplace pas l’expertise métier.

C’est pourquoi, chez ITD, nous avons arrêté de « faire de l’IA » pour faire de l’IA. Nous l’utilisons comme n’importe quel autre composant technologique, dans une logique d’intégration. Le but ? Répondre à un besoin client. C’est aussi simple que ça.

Des usages concrets et maîtrisés

Au quotidien, l’IA est déjà présente dans plusieurs services :

  • En communication, elle nous aide à corriger des textes et générer des visuels.
  • Dans les équipes projet, elle contribue à structurer des documents complexes, comme des procédures.
  • Côté développement, nos ingénieurs s’en servent principalement pour corriger du code.
  • L’équipe de test, quant à elle, l’utilise pour créer des cas de test.

Dans ClickOnSite, notre logiciel de gestion de sites télécoms, nous explorons aussi plusieurs pistes depuis longtemps :

  • Comptage d’antennes sur un pylône,
  • Extraction de données à partir de schémas techniques,
  • Classement automatisé de documents (factures, titres, etc.).

Ces prototypes sont souvent impressionnants. Mais leur mise en production se heurte à une réalité : des performances autour de 60 %, pour des coûts élevés. Difficile, dans ces conditions, de créer une vraie valeur pour le client.

Revenir à l’essentiel : la valeur d’usage

Nous avons donc fait un choix stratégique : ne plus chercher à innover pour innover car nous n’en avons d’ailleurs plus besoin. A la réflexion, nous avons pris le parti d’intégrer l’IA là où elle a un réel impact. Nous utilisons desormais des briques technologiques (comme Vertex AI) à l’instar de n’importe quel autre composant.

Nous sommes revenus aux fondamentaux : partir d’un besoin client et mobiliser l’ensemble des outils à notre disposition tels que le LLM, le RAG, les algorithmes simples, l’OCR, le BPM, notre nouvelle application mobile, etc. Il est d’ailleurs très rare qu’un besoin soit satisfait uniquement par l’IA.

Nous avons également revu nos ambitions fonctionnelles. Nous ne construisons plus des modules autour de l’IA. Nous mettons l’IA au service des modules existants. Elle n’est plus au centre de notre approche, mais bien au service d’un besoin métier.

Le dernier cas d’usage en date illustre parfaitement cette évolution. Nous travaillons sur une fonctionnalité simple : extraire automatiquement des données depuis une photo pour les injecter dans la base. C’est basique, mais aussi terriblement efficace. Et surtout, utile.

L’IA, un outil — pas une finalité

Chez ITD, on a cessé de fantasmer l’IA. On l’a remise à sa place : celle d’un outil, puissant certes, mais au service d’un objectif clair. Et c’est probablement là que réside sa vraie valeur : pas dans la prouesse technique, mais bien dans l’usage concret, maîtrisé, et utile.

Et si, finalement, c’était ça, la maturité IA ?

Une tribune d’opinion signée :

Jérôme PERRET

Président, IT-Development